POURQUOI JE SUIS UN CAPITALISTE

Comme beaucoup d’entre vous le savent, j’ai grandi avec deux pères différents.

Mon père pauvre – mon père biologique – était directeur de l’enseignement à Hawaï. C’était un syndicaliste convaincu, comme tous les membres de ma famille qui travaillaient au sein de l’éducation publique et du gouvernement.

Mon père souhaitait que je réussisse à l’intérieur des cases E (Employés) et S (Travailleurs indépendants) du Quadrant du CASHFLOW. Il suggérait que j’aille à l’école, que je décroche un doctorat, comme il l’avait fait, et que je travaille pour le gouvernement, ou que je gravisse les échelons en tant qu’employé, ou encore que je sois comme ma mère – qui était infirmière – et que je devienne médecin en me rangeant dans la catégorie S.

Il croyait au système éducatif traditionnel, comme les universités, les écoles de droit et de médecine. Il valorisait les bonnes notes, les diplômes et les qualifications telles qu’un diplôme de droit ou de médecine.

C’est ce que pensent la plupart des parents.

Mon père riche, au contraire, m’a suggéré de devenir capitaliste. Cela signifiait acquérir des compétences pour réussir dans les classes B (Propriétaires d’entreprises) et I (Investisseurs) de ce même Quadrant.

Mon père riche croyait à l’éducation, mais pas à la même que mon père pauvre. Au lieu d’aller à l’école, mon père riche a suivi des séminaires et s’est inscrit à des cours qui ont amélioré ses compétences en affaires et en investissement.

Il a également suivi des cours de développement personnel. Les notes ou les diplômes ne l’intéressaient pas. Il voulait acquérir des compétences concrètes qui lui ont donné une force et des compétences opérationnelle dans les cases B et I du Quadrant.

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Deux conceptions de l’éducation

Lorsque j’allais au lycée, mon père riche venait souvent à Honolulu pour suivre des séminaires sur l’entrepreneuriat et l’investissement.

Un jour, lorsque j’ai dit à mon père pauvre que mon père riche suivait un cours dédié à la vente, mon père pauvre a éclaté de rire. Il ne pouvait pas comprendre que quelqu’un veuille apprendre à vendre, surtout si les heures de cours n’étaient pas sanctionnées par un diplôme d’études supérieures. Mon père pauvre regardait de haut mon père riche, qui n’était pas allé au bout de ses années de lycée.

Comme j’avais deux figures paternelles ayant des opinions différentes sur l’éducation, j’ai pris conscience qu’il existait plusieurs types d’éducation. Les écoles traditionnelles étaient pour ceux qui voulaient réussir dans les cases E et S du Quadrant.

Mais un autre type de formation – l’éducation financière – était pour ceux qui voulaient réussir dans les cases B et I du Quadrant.

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Qu’est-ce que le capitalisme ?

Il existe un grand nombre de définitions académiques du capitalisme, mais mon père riche m’a appris la chose suivante : le capitalisme identifie une opportunité et capitalise dessus.

Mon père riche n’avait pas brillé dans son parcours scolaire ou supérieur, mais il possédait l’intelligence de la rue. Il avait appris comment fonctionnaient le commerce et l’argent en aidant ses parents à tenir leur magasin, quand il était enfant. Et comme je l’évoquerai plus bas, il savait comment tirer parti de chaque opportunité qui se présentait à lui.

Je suis capitaliste car je crois que c’est le système économique idéal pour récompenser ceux qui identifient une opportunité et la saisissent. Au passage, ils fournissent également des opportunités à d’autres personnes. Aucun autre système au monde n’a produit autant de richesse et un niveau de vie aussi élevé.

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Qu’est-ce que le socialisme ?

Ces derniers temps, des éléments du socialisme sont de plus en plus répandus aux États-Unis.

Certains politiciens populaires de tendance sociale-démocrate, comme par exemple Bernie Sanders et Alexandria Ocasio-Cortez, sont appréciés par une génération de jeunes gens qui constatent les inégalités de revenus – un réel problème – et pensent que certaines idées du socialisme, intégrées dans le mouvement social-démocrate, sont la solution.

Là encore, il existe beaucoup de définitions académiques du socialisme même, mais j’ai appris de mon père riche que le socialisme ne fait que formaliser dans un gouvernement une mentalité selon laquelle tout est dû.

Le socialisme a une mentalité de Robin des Bois : prendre aux riches pour donner aux pauvres.

Mais mon père riche savait que, même si cela pouvait être utile à court terme, cela ne créerait pas de richesse sur plusieurs générations, n’enseignerait pas aux gens ni à identifier une opportunité ni à innover.

Je vis depuis assez longtemps, également, pour avoir constaté que le socialisme (ou la sociale-démocratie aux États-Unis) et son cousin, le communisme, sont désastreux pour un pays et son économie.

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Pourquoi je suis capitaliste, et non syndicaliste ?

Mon père riche était un self-made-man qui avait réussi et possédait des hôtels à Hawaï.

Contrairement à mon père pauvre, qui était pro-syndicats (il était dans l’éducation, après tout), mon père riche y était très opposé à cause des abus qu’il constatait, et parce qu’il pensait qu’ils étaient anticapitalistes et, à de nombreux égards, le produit d’une mentalité de tendance socialiste.

Enfant, j’ai entendu les deux versions de l’histoire, et j’ai pu comprendre aussi bien les arguments de mon père riche que ceux de mon père pauvre, lorsqu’ils défendaient chacun leur point de vue. Bien que j’aie adoré mon père pauvre et que l’aie respecté car c’était un être merveilleux, j’ai fini par ne pas être d’accord avec lui à propos des syndicats. J’ai choisi le camp de mon père riche, et le reste appartient à l’histoire.

Mais aujourd’hui, je veux simplement vous raconter une histoire simple qui, selon moi, explique parfaitement pourquoi je suis capitaliste, et non syndicaliste…

Il y a de nombreuses années, Bobby, un employé de mon père riche, a décidé que les employés d’un des hôtels de père riche devaient être syndiqués.

Pendant des mois, il a travaillé sans relâche pour organiser les employés et vanter les “mérites” d’appartenir à un syndicat. Le travail de Bobby a été si efficace qu’il a réussi à convoquer une réunion pour voter sur la question de savoir si les employés allaient ou non faire grève et se syndiquer.

Le soir du vote, j’étais avec mon père riche, prêt à l’aider à faire tout ce qu’il faudrait pour que l’hôtel fonctionne si ses centaines d’employés abandonnaient leurs postes. L’atmosphère était tendue, c’est le moins que l’on puisse dire.

À la fin, les votes ont eu lieu et le résultat a prononcé la défaite de Bobby. Les employés n’avaient pas décidé de se syndiquer, et les activités ont repris normalement – ou du moins le plus normalement possible après une telle tension.

Le jour suivant le vote, mon père riche a convoqué Bobby dans son bureau.

“Bobby, lui a-t-il dit. Je ne vous apprécie pas.”

Bobby a cru savoir ce qui allait suivre. Il était sûr que les paroles qui sortiraient de la bouche de père riche seraient : “Vous êtes viré.” Mais non.

Au contraire, mon père riche lui a dit : “Même si je ne vous apprécie pas, je n’avais jamais remarqué que vous aviez de telles capacités de leader. C’est un gros travail, de mobiliser tous ces gens pour qu’ils vous suivent. Alors je vous offre une promotion. Vous dirigerez désormais tout le personnel.”

J’ai appris ce soir-là que Bobby, un syndicaliste, avait été aveuglé par l’aspect social, alors que mon père riche, un capitaliste, avait nettement identifié une opportunité.

Voilà pourquoi je suis capitaliste. Je pense que le monde regorge d’opportunités, et aucune ne m’est due – mais je peux toutes les saisir.